« Tu comptes regarder ou passer à l’action ? » J’avais eu du mal à comprendre ce qu’elle voulait à ce moment là. J’essayais de voir où elle voulait en venir, même si j’avais une petite idée derrière la tête. Cependant, quelque chose me disait que ce n’était pas forcement moi qui allait mener la danse. J’étais coincé dans la laverie avec cette fille qui décidément commençait sérieusement à me faire peur. Ce n’était son allure qui me rendait si nerveux mais son regard. « Qu’est ce que tu me veux ? » Son manteau tomba à ses pieds en quelques secondes. Elle était complètement nue devant moi en train de me sourire d’une façon plutôt tentante, je dois bien l’avouer. Ma main se posa immédiatement sur la poignée de la porte. Peut-être une façon de dire que je ne voulais certainement pas le faire ici et pas avec elle. « La porte est fermée. Aucune issue. Figure-toi que j’ai la clé. » A ce moment-là, je ne cherchais pas vraiment à comprendre et je m’élançais sur elle tel un prédateur sur sa proie afin de retrouver cette maudite clé. Elle se colla au mur lorsqu’une petite voix fit son apparition de l’autre côté de la porte. « Il y a quelqu’un ? » Instinctivement, je posai ma main sur sa bouche afin de l’empêcher de parler. Nos corps étaient très proches à partir de ce moment et je devais bien avouer que cette position était loin d’être désagréable mais plutôt très intéressante. « Oui, je fais ma lessive. J’ouvre dès que j’ai fini. » « Ah ! Illan n’oublie pas de t’occuper d’Imaya ! Elle doit t’attendre. » Elle poussa ma main de son visage en me souriant avec un regard provocateur. Comment dire ? Je sentais que je n’allais pas tenir très longtemps dans ces circonstances. « Fais ton boulot, Illan. Occupe-toi de moi. Je serais très sage ou pas. » Ses mains avaient déjà atteint ma ceinture et son visage n’était qu’à quelques centimètre du mien. « Imaya, arrête tes conneries ! » J’avais réussit à me sortir de ses griffes cette fois-ci. Cependant, je me doutais bien qu’elle n’allait pas en rester là avec moi. Finalement, je me demandais si elle n’avait pas envie de se faire toute la ferme, femme comme homme. Qu’est ce qu’elle pouvait être étrange.

« Tu prendras Imaya sous tes ordres, aujourd’hui. » « Ai-je seulement le choix ? On pourrait la mettre aux champs, non ? » Évidement que non ! Cela faisait des semaines que je n’avais plus croisé son chemin et heureusement ! J’avais entendu tellement de rumeur sur elle que je ne voulais absolument pas la voir. On disait qu’elle atteinte d’une maladie qui la poussait à être toujours plus séductrice d’une certaine façon afin d’attirer l’attention. Moi qui pensais que ce n’était qu’une catin … On racontait aussi qu’elle avait réussi à se faire quelques mecs du groupe qui n’avaient pas résisté face à la beauté d’Imaya. Ce n’était pas vraiment ce qui me faisait peur en fin de compte. Mais, la suite des évènements… Quelques témoins l’auraient vu près des animaux en train d’essayer de se faire prendre par un cheval ou pire. Ou encore, elle aurait couru dans les champs, nu à huit heures du matin. Et bien sûr, au lit, il semblerait qu’elle ne soit pas très tendre avec les hommes. Certes, elle était malade, mais quand même. Encore pire ? Et bien, j’aurais cru entendre qu’elle entendait des voix, ou des fantômes. BREF ! Cette fille est complètement folle … Et encore une fois, j’avais réussi à l’éviter. Mais pour combien de temps ?