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NOLAN DE SOTTO /n/

" J'ai fais la couv' de Paris-Match. Je posais au coté de mon père. C'était un matin de juillet dans notre grand pavillon, a Neuilly. Je n'avais pas dormi et étais encore sous l'emprise de l'alcool. Je ne tenais pas debout et pourtant j'offrais mon plus beau sourire. Je fus odieux avec la journaliste allant jusqu'a l'insulter. N'importe qui m'aurait descendu en flèche. Pourtant le lendemain je put lire a la une : Le millionnaire DeSotto et son jeune garçon : relève assurée ! Voici l'un des avantages a être bien placé dans la vie. Je suis destiné a ne rien faire, sinon faire la une des magasines. Ma mêre m'as prévenu : tu ressemble a ta mère, forcément manequin, et tu as l'intelligence de ton père. Donc en attendant de trouver quoi faire de ma vie, je lis Baudelaire assis en terrasse, je vais au pute avec mes copains et suis des cours du soir pour millionnaires camés dans mon genre. Ma vie est une chanson d'Elliott Smith. Je commençais sérieusement a m'ennuyer : obligé de m'envoyer toutes les filles que je croisais au Queen pour passer le temps. Mon existence se résumait a cela. Jusqu'a ce qu'un soir ayant pris de l'acide a mort, ayant vu kick-ass avec ma petite cousine il me prenne idée de sauter du toit pour voir si je pouvais voler. Mauvaise idée. Je suis tombé, me suis brisé une cote et tout le monde a cru a une tentative de suicide. Ce qui est courant dans notre petit monde bubble gum. Bien que je n'ai jamais voulu mourir je pense que mon inconscient n'était pas neutre. Ma maman a pleuré, because when you want to comit suicide, you're a freak ! she said avec un accent roumain. Alors, ils ont parlé, et puis c'est le père d'un de mes amis qui leur a soufflé la solution finale. Il y a un piano dans cette putain de ferme, ce qui m'aide les jours de déprime. Sinon j'ai appelé les cochons dont je m'occupe : héroine, cocaine, speed, meth & poufiasse. Comme sa je ne suis pas trop dépaysé. En attendant je m'intègre plutôt bien ici, même si j'ai bousillé mes clarks hors de prix. Je suis déja assez connu dans le monde de la bourgeoisie pour que personne ne vienne me faire chier.